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Gaspésie

Gaspésie

L’inaccessible péninsule d’autrefois nous offre aujourd’hui un paysage inédit, ourlé d’anses et de caps, où s’enchaînent falaises calcaires et plages de sable ou de galets…
 
Un itinéraire jusqu’au bout des terres gaspésiennes est un véritable hommage au milieu marin.
Ici, la montagne a rendez-vous avec la mer…
notre route, un lieu de rencontre privilégié…
 
 
Face à une mer agitée, se dressent les « montagnes infranchissables », les Monts Chic-Chocs, habités par les Indiens Mic-macs « peuple de l’aurore », formant ainsi un immense paravent contre le dieu Eole…
Du haut du rocher Cap-Chat, tel un chat accroupi, un champ d’éoliennes se charge de l’énergie du vent, soutenues par la plus grande éolienne à axe vertical du monde…
 
Malgré les caprices d’une route sinueuse, de nombreux petits villages de pêcheurs, coincés entre mer et montagne viennent s’agripper sur ses côtes…
Capitale des pêches, le village de Rivière-au-Renard aborde le sentier des Appalaches, dont la chaîne venue de Georgie traverse la péninsule gaspésienne jusqu’aux falaises du Parc Forillon… Ce Parc National du Canada nous présente un littoral ciselé, dessiné par un paysage alpin…
 
Cachée dans une forêt d’azalées, sapins et épinettes, une faune discrète composée d’orignaux et castors nous épie…
Nous décelons pourtant facilement les traces de leur présence…
Au crépuscule du soir, le rideau tombe, mais le spectacle continue. L’orignal entrera en scène près des battures pour savourer les herbes givrées des sels marins…
 
L’orignal ou « élan d’Amérique »
 
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Durant l’automne, des milliers d’oiseaux marins viendront nicher au bord des falaises lors de leur long périple…
Le ciel s’illuminera de ses plus beaux atours lactés planant et dansant au chant nuptial du couple de huards renouvelant leurs vœux. Des parades d’émotions et des défilés de frémissements cajoleront les âmes esseulées.
L’entracte ne durera qu’un clin d’œil.
Les refuges applaudiront la fraîcheur de la brunante pigmentée d’un voile rougeoyant. La démesure des caps, la finesse impressionniste des dunes de sable seront bouleversantes de beauté... 
 
D’une attirance effrayante, nous entrons désormais sur le territoire de l’ours noir, déjà empiété par l’exploitation forestière et minière qui a détruit peu à peu son habitat.
La chasse excessive est aussi à l’origine d’une forte diminution de sa population…

Nous détectons de nombreux signes de sa présence : empreintes, rondins déchiquetés, arbres égratignés…
Nous nous préparons à tout moment à un tête-à-tête avec lui.
Saurions-nous faire face à ses humeurs et ses réactions…
Habitué à l’homme, il recherche une nourriture variée, à base de poissons ou de petits fruits miraculeusement épargnés…
Mais l’ours gâté peut devenir imprévisible et agressif : dressé sur ses pattes arrière, il tape sur le sol, balance la tête, fixe du regard, claque des mâchoires, montre ses dents ou ses griffes, replie les oreilles vers l’arrière ou se cabre pour renifler notre odeur.
Il émet de curieux sons entrecoupés de profonds soupirs, souffle, grogne, crie ou gémit… Bref instant de frayeur… on ose imaginer une telle situation en réalité…
Particulièrement vigilant, l’homme peut partager le milieu naturel de l’ours noir, s’il connaît déjà son caractère…
 
En cas de réel danger, il existe au Canada des protections chimiques contre les ours : les vaporisateurs « chasse-ours » contiennent du capsicum, un dérivé du poivre de Cayenne.
Vaporisé directement sur le museau (encore faut-il l’atteindre et le viser !), il irrite ses yeux et ses voies respiratoires supérieures.
Mais il n’assure pas une sécurité maximale.
Mieux vaut donc éviter de se trouver nez à nez avec un ours !…

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Nous atteignons déjà la « fin des terres »…
De Cap-aux-Os, nous jouissons d’une vue exceptionnelle sur la baie de Gaspé…
A Gespeg, ancien campement indien du XVIIe siècle, les Mic-macs adoptent un mode de vie différent selon la saison…
Cette communauté autochtone vit au rythme de la mer et pêche l’éperlan, l’esturgeon, le saumon, l’anguille…
Les Mic-macs utilisent des racines, des plantes, et des écorces d’arbre pour confectionner divers objets ou préparer leurs médicaments à la manière traditionnelle de leurs ancêtres…
 
Nous avons goûté avec délice à l’hospitalité légendaire de la Gaspésie, intimement liée à l’histoire du peuplement québécois et canadien.
Ici se côtoient Amérindiens, francophones et anglophones…
 
Entre Gaspé et Percé, la carte postale est différente…
La mer pénètre profondément dans la terre et la découpe en petits lacs, le paysage se fait plus doux, parfois très breton avec ses maisons blanches et ses falaises, parfois avec un petit air de Finlande, lorsque les sapinières viennent se tremper les pieds, alternant avec de riches prés vert acide couverts de fleurs jaunes…
 

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La cueillette d’agates et de jaspes constitue une vraie chasse au trésor…
Cachés dans le petit village du Coin du Banc, les jaspes sont recherchés comme de véritables pierres précieuses…
Ces roches siliceuses sont formées de quartz, généralement colorées en rouge, vert, brun ou noir… 
 
Peintes dans les tons les plus vifs, les maisons déposées sur notre route rivalisent de vivacité...
 
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Le rouge, couleur de la feuille d’érable, symbole du drapeau canadien…
 
De Cannes-de-Roches, nous empruntons une route en lacet ficelée dans un décor grandiose des montagnes de Percé…
 
Prisé par les fous de Bassan, le Rocher Percé défie l’Atlantique en solitaire…

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Guettant le retour de mer des pêcheurs, nous prenons notre élan pour traverser le palais du roi des rivières, le saumon atlantique…
Les petits havres de pêche, vivants, colorés et généreux nous livrent en chemin leur spécialité…
Le thon se sacrifie à Port Daniel, village bâti au fond d’une baie…
Immense filet à morues, Paspébiac est l’un des premiers ports de pêche en Gaspésie, à accueillir Basques, Normands et Bretons…
 
Au cœur de la Baie-des-Chaleurs, les Français s’y échouent par mégarde, se croyant en route pour la Chine.
Accueilli par la canicule en juillet 1534, Jacques Cartier décrit cette baie « en chaleur plus tempérée que la terre d’Espagne, la plus belle qui soit possible à voir »…
Plus tard les Acadiens dispersés se réfugient à Bonaventure et leur destin se joue en 1760 lors de la dernière bataille en Amérique entre Français et Anglais.
Un lieu et un moment chauds de l’histoire…
Abritée entre le sud de la Gaspésie et le nord du Nouveau Brunswick, la Baie-des-Chaleurs porte en elle son lot de mystères et de découvertes…

Protégée des vents, sa nature désinvolte se rit des intempéries.
Son microclimat tempère ses eaux chaudes énergisantes.
D’un ciel entrebâillé s’est échappé un véritable petit coin de paradis : la Baie-des-Chaleurs joue de ses charmes avec une telle virtuosité…Elle réchauffe les cœurs brisés…
 
Témoins d’un riche passé, New Richmond et New Carlisle, petites villes  anglo-saxonnes, regorgent de beautés architecturales et de charmantes demeures anglaises, où cohabitent Ecossais et Irlandais…
 
A l’embouchure de la rivière Cascapédia, une petite ville fondée en 1855, Maria nous présente à son tour une trace des Indiens Micmacs de Gaspésie : l’église en forme de wigwam (tipi)
 
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Intérieur d’un tipi micmac

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A 555m d’altitude, le Mont St Joseph nous déplie un panorama exceptionnel sur les côtes de la Gaspésie et du Nouveau-Brunswick, les montagnes Chic-Chocs, les villages de la Baie-des-Chaleurs et sur le barachois de Carleton…
 
Adossée aux montagnes et bercée par la mer, Carleton (« Tracadièche » en micmac) est une terre d’accueil de familles acadiennes, et un petit centre de pêche connu des hérons…
 
A l’extrémité du barachois, les barques viennent s’échouer sur un banc de sable, se frayant une petite place parmi la sauvagine, les oiseaux de rivages marins, tels la sterne pierregarin et le grand héron…

Un arc-en-ciel lumineux envoûte soudain la Vallée de la Matapédia, ancienne piste indienne, parcourue par un paysage champêtre, forestier et montagneux.
Son charme alpestre nous mène dans le  meilleur des mondes des eaux salées du fleuve Saint-Laurent et des eaux douces de l’arrière-pays…
L’eau se montre paisible dans les lacs et tumultueuse dans les rivières…
A Amqui, « là ou l’eau s’amuse », elle s’est trouvée un vaste terrain de jeux…
 
Affluent de la rivière Matapédia, la rivière Causapscal est envahie de fosses à saumons, qui franchissent ses eaux turbulentes et gonflées au printemps : à la fin du mois de mai, arrivent les premiers saumons…
 

Le cœur du saumonier se lie d’une affection particulière pour ces rivières, joyaux de cristal transparent aux reflets teintés d’émeraude, turquoise ou vert absinthe…
 

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